création

Bonjour, je vais vous présenter comment j'ai composé mon dernier poème: ça a commencé par un audio/son tiktok qui voulait pas sortir de ma tête, et en gros, un type dit une phrase du genre « ça lui arrivait d’angoisser sur le temps qui passe ».

Après bien du temps avec ce son en tête, j’ai décidé d’ouvrir l'application notes sur mon téléphone

j’ai écrit ce court poème:

j’angoisse souvent sur le temps qui passe

les choses que j’aime, je m’en lasse

il faut que ça se passe

d’une manière ou d’une autre pour se retrouver au même endroit que l’année passée

je me souviens quand tu m’as enlacée

là où je m’étais sentie le plus encagée

c’était si évident 

mais j’ai fait sans

ma soeur a eu peur de moi

quand elle m’a vue après des mois

Puis j’ai fermé l’application.

Quelques temps après, j’ai eu de l’inspiration et je me suis pris une pause écriture. J’ai continué avec…

j’ai entendu son commentaire

qu’elle a fait à notre mère

peux-tu te taire?

le temps a donné le tour

je ne suis plus à bout

j’ai des sous

et je travaille putain

quel bonheur pur et serein

c’est là enfin

j’ai dû me battre pour ça

et je suis là

malgré que je n’en ai pas l’impression

c’est que je perds mes sensations

il manque entre mon cerveau et mon corps une connexion

J'ai tout de suite vu que ces trois courts poèmes, écrits naturellement en un jour (ou plusieurs, qui sait avec ma perte de notion du temps), avait comme lien, le temps. Après un peu de réflexion, j'ai décidé de ne faire plus qu'un poème composé, d'où le nom "composition".

Comme je ne savais pas où commencer, je me suis dit de regarder le début; ça m'a paru logique de commencer là, parce que c'est l'inspiration et le premier jet (donc peut-être le plus authentique à moi). J'ai noté les deux premiers vers:

j'angoisse souvent sur le temps qui passe

les choses que j'aime, je m'en lasse

A quelle chanson populaire fais-je allusion ici?

Je suis passé au deuxième petit poème et ai continué avec les deux prochaines rimes, en changeant un peu les vers

je me souviens quand ma soeur m'a vue après des mois

elle a eu peur de moi, avec 10kg en moins

J'ai décidé de mettre de côté les phrases que je n'avais pas utilisées pour l'instant; j'ai mis des petits vus à côté des vers utilisés. Donc je mets de côté l'idée de toujours se retrouver au même endroit chaque année et ce commentaire qu'elle a fait à notre mère.

J'ai ensuite continué avec les 4 premiers vers du 3eme poème. Parce que c'est réellement ce qu'il s'est passé après ma phase d'anorexie: le temps à donné le tour et j'ai recommencé à manger. Et le travail, oui ça fait du bien même si challenging à des moments. Par contre je voulais mettre joie à la place de bonheur parce que c'est plus authentique à mon ressenti, mais j'avais besoin de finir la phrase avec serein, donc besoin d'un nom masculin. Enfin bref j'ai mis bonheur mais je trouve un peu fort. Donc on se retrouve avec:

mais le temps a donné le tour

je ne suis plus à bout

j'ai même des sous

et je travaille putain

quel bonheur pur et serein

Et c'est là que j'ai décidé de relancer la lassitude et l'endroit de chaque année avec des versions modifiées des poèmes originaux:

et si je m'en lasse

aurai-je des solutions à la place

de cet endroit chaque année

où tu m'as enlacée

où je me suis sentie le plus encagée

le message était si évident mais j'ai fait sans

Et de nouveau, j'introduis le commentaire de plus haut de façon à faire sens avec ce qui précède:

tout comme le commentaire

qu'elle a fait à notre mère

peut-on se taire?

Ici, j'ai changé le sujet de la dernière question de "tu" à "on": je voulais introduire le message qu'on doit tous se taire par rapport au corps des autres. Et aussi j'aimais l'idée de me dire que toutes les trois on devait se taire pour faire bien, que ma soeur n’était pas la seule à devoir se taire, qu’une réponse méchante de ma part n’aurait pas non plus été appropriée.

Et là, je reviens au “présent” et continue sur ma lancée de nouvelles bonne choses dans ma vie:

j’ai dû me battre pour arriver là

et maintenant je suis là

malgré que je n’en ai pas l’impression

tout me semble irréel

je perds mes sensations

il manque entre mon cerveau et mon corps une connexion

il faut que je la révèle

pour que je me relève

à chaque fois que les problèmes se soulèvent

Ici, pour finir le poème et mieux expliquer le sentiment de dissociation, j’ai ajouté ces quelques rimes avec irréel, en adaptant les vers originaux. On se retrouve avec le poème final, posté sur ma page...mais voici un petit rappel:

j’angoisse souvent sur le temps qui passe

les choses que j’aime, je m’en lasse

je me souviens quand ma soeur m’a vue après des mois

elle a eu peur de moi avec 10kg en moins

mais le temps a donné le tour

je ne suis plus à bout

j’ai même des sous

et je travaille putain

enfin

quel bonheur pur et serein

et si je m’en lasse?

aurais-je des solutions à la place

de cet endroit chaque année

où tu m’as enlacée

où je me suis sentie le plus encagée

le message était si évident

mais j’ai fait sans

tout comme le commentaire

qu’elle a fait à notre mère

peut-on se taire?

j’ai dû me battre pour arriver là

et je suis là

malgré que je n’en ai pas l’impression

tout me semble irréel

je perds mes sensations

il manque entre mon cerveau et mon corps une connexion

il faut que je la révèle

pour que je me relève

quand les problèmes se soulèvent

Je redécouvre mon poème alors que je viens de le décortiquer et de l'écrire plusieurs fois: je viens de réalisé que oui, j'avais ajouté un "enfin" au plein milieu de mon poème. Il me perturbe mdr mais ça va il ne fait pas trop tâche. Et je vois aussi que ma version du poème décortiqué n'est pas tout à fait pareille à celle que j'ai postée, oupsi...c'est ça de travailler sur son tel à la dinette.

Finalement, j'ai séparé le poème en trois paragraphes comme on début du processus...

et le cercle continueeee.....

Voilà, j'arrive au terme de ce post. Redites-moi ce que vous en avez pensé...bisous, byeee

Tina