rien

Je vais bien, c’est rien: juste une pensée insensée. Je sais plus ce que je dis, je sais plus ce que je fais. Quand j’ai consommé, je suis effacée. Mais je suis fonctionnelle, oui, plus ou moins. Manque le soin, j’écris sur mon tel: c’est plus facile de me relire. J’ai jamais fait du tir mais je me baladais avec des armes tranchantes. Je l’avoue, j’avais des pensées dérangeantes. J’avais envie, oui envie. Mais je n’ai jamais osé. Jvoulais leur vie, oui leur vie. Mais je ne pouvais pas sauter. Alors j’ai fait ce que je savais faire de mieux: éviter. C'est peut-être toujours ce que je sais faire de mieux mais je préfère ne pas y penser.

Je vais bien, c'est rien. Littéralement rien. C'est le néant...au fond de moi. Mais en surface je suis là, je vis, je travaille. Tout est sous contrôle, tout est en bataille. Je ne veux plus de cette vie à moitié dans la réalité, à moitié dans un monde parallèle : j'ai une labilité, je ne me trouve ni moche, ni belle, je m'aime autant que je ne m'aime pas. Et puis ces voix dans la tête, putain elles m'embêtent.

Je vais bien, c'est rien. J'ai perdu un lien avec mes proches, je ne me sens plus à l'aise avec eux, tout me démange. Je crois que je commence sérieusement à souffrir des effets négatifs à long terme de l'abus de cannabis. Tout mon corps me démange alors qu'il n'y a rien sur ma peau, je me sens sale en permanence. C'est l'hypersensibilité qui fait ça. Les joints ça aide pas. Il faut vraiment que je fasse le pas. J'en ai marre des adieux. Pour une fois j'aimerais des habitudes saines. Pourquoi j'aime ce qui me détruit? C'est le tpb sûrement.

Je vais bien, c'est rien. J'ai peur des miens, j'ai peur des liens : les relations ça me fout les boules bien évidemment à cause de la peur de l'abandon. J'en ai tellement peur que je ne me lance jamais dans de sérieuses relations. Mais pourquoi vivre alors? Pourquoi m'anesthésier autant? Pourquoi m'anesthésier alors que je me plains de me sentir vide. Putain de merde avance et laisse cette beuh derrière toi. T'en n'as pas besoin. Tu crois que t'es bien avec mais ce n'est qu'une illusion. Brise la. Déchaîne toi. La liberté est là, elle n'attend que toi...vasy. Je te regarde. Tu gères, ça va le faire. Tu vas t'en défaire.