15.05.2022 (repost)

Dimanche 15 mars 2022. Il fait très chaud. Je suis sobre d’alcool depuis quatre jours. Je n’ai pas beaucoup de symptômes physiques de sevrage. Juste les tremblements que j’avais déjà avant aussi. Je suis de retour à Marsens après mon congé à la maison. Je sors me poser à l’ancien Callisto (ceux qui ont la ref, je vous aime et espère que vous allez bien), je roule mon dernier vrai joint, en écoutant de la musique. Je me sens bien mais l’anxiété monte. Les effets du cannabis me soutiennent un moment. J’écoute de la musique, je regarde des vidéos sur tiktok, je fais des vidéos sur tiktok, je réponds à des messages. Et puis je la vois.

Je m’effondre, je m’écroule, les larmes coulent. Toutes les images découlent dans ma tête et je reste immobile. Je pleure et je pleure. Puis je respire. Je me prends en main : je remets de la musique, je fais quelques prières et décide de rentrer à l’unité pour plus de sécurité. Je suis paniquée toujours. Je jette mes déchets avant de rentrer dans le bâtiment, et commence à monter les escaliers de la mort (à nouveau, pour ceux qui connaissent, je vous aime et espère que vous allez bien). J’arrive dans l’unité et fonce dans ma chambre. Je respire, je bois de l’eau, je range mes affaires et laisse les images gentiment partir. Je vais au fumoir et je me dis « voilà, j’ai de nouveau su gérer ma crise ». Et heureusement que j’ai su le faire, sinon je serais peut-être en train de me battre pour ma vie.

Tout cela s’est passé juste parce que j’ai vu une cannette.